Take your pick: adrenaline packed or slow and contemplative?
Published on Oct 24, 2019
C’est l’automne, le vrai, celui qui fleure bon les feuilles séchées et donne envie de se réfugier dans la chaleur d’une petite cabane au charme rustique après avoir profité des joies de la nature. Et c’est précisément ce que l’Amoureux et moi avons fait le temps d’une escapade à la station de montagne Au Diable Vert, à Glen Sutton.
Par Jessie Jolin
D’emblée, la station d’Au Diable Vert est magnifiquement située entre monts et vallées. En quittant la route principale de la Vallée-Missisquoi pour se rendre à destination, on s’engage dans la forêt sur un chemin de terre très pentu qui débouche rapidement sur le bâtiment d’accueil et sur un grand pâturage d’altitude où broutent des vaches Highland, ces bovins à cornes et à poils longs.
À la réception, on nous remet notre clé, un bloc-pile pour alimenter la lumière du refuge et un détecteur de fumée. Pour ce séjour, notre choix s’est porté sur un refuge dans les arbres, mais plusieurs autres types d’hébergement sont offerts : camping, pods, airstreams, appartements de montagne et refuges rustiques. Comme les hébergements sont accessibles uniquement à pied, on nous indique que des chariots sont mis à notre disposition pour transporter nos bagages. (Il est aussi possible de les faire transporter moyennant des frais supplémentaires de 10$ par aller.)
Situé à 250 m du stationnement, notre refuge est l’un des plus près de l’accueil (les plus éloignés se trouvent à 1 km) mais il nous faut tout de même un minimum d’efforts pour tirer notre chariot rempli de bagages jusqu’à notre emplacement.
Notre refuge, l’Abenaki, est niché entre les branches d’un érable centenaire à plus de 12 pieds du sol. De notre balcon, nous avons une vue panoramique splendide sur les monts de Sutton et les Montagnes Vertes qui s’étendent au-delà de la frontière canadienne. Tout près devant nous, les vaches Highland se promènent au gré de leurs envies, indifférentes à l’activité humaine environnante, sauf au moment de leur ration quotidienne de foin où un concert de meuglements se fait entendre.
À l’intérieur du refuge, l’ameublement se résume à l’essentiel : un futon, une petite table pour deux, un poêle à bois et une unité d’armoire avec comptoir. Ni eau courante, ni électricité. C’est parfait pour décrocher du quotidien. La cuisson du souper se fera à l’ancienne : sur le poêle à bois et en mode « On n’est pas pressé »!
C’est dans cette douce ambiance que le jour décline. À l’extérieur, la noirceur est rapidement totale. Nous sortons de notre douillet cocon pour contempler ce ciel nocturne, récemment certifié comme réserve de ciel étoilé. En l’absence de pollution lumineuse, la voûte céleste est impressionnante. Les étoiles scintillent et la Voie lactée est parfaitement visible.
D’ailleurs, pour ceux qui voudraient en apprendre un peu plus sur l’astronomie, Au Diable Vert présente, de mai à septembre, l’ObservÉtoiles, une expérience d’observation de la voûte céleste avec réalité augmentée dans un planétarium à ciel ouvert.
Après une nuit reposante et un début de matinée tranquille à savourer notre café, nous nous dirigeons vers la forêt pour essayer le VéloVolant, une activité vraiment unique au Canada qui consiste à pédaler confortablement assis dans une sorte de vélo semi-allongé suspendu en hauteur.
Faire du vélo à la cime des arbres, ce n’est pas banal mais attention, l’activité n’est pas conseillée à ceux qui ont le vertige puisque, par endroits, la hauteur du câble s’élève à 100 pieds du sol! D’ailleurs, des trois endroits dans le monde où il est possible de faire du VéloVolant, Au Diable Vert se classe premier quant à la hauteur maximale atteinte.
En pédalant tranquillement et en nous arrêtant à de nombreuses reprises, pour prendre des photos et admirer le paysage, nous mettons 45 minutes pour terminer ce parcours d’un kilomètre. C’est enthousiasmés par l’activité que nous remettons les pieds sur la terre ferme.
Dans l’après-midi, nous partons explorer les sentiers pédestres de la station, un réseau privé totalisant 14 km où il est peu probable de se perdre puisque chaque intersection et sentier est identifié par une couleur. À partir des sentiers d’Au Diable Vert, il est aussi possible de se rendre jusqu’au sommet du Mont Sutton ou aux sommets des montagnes vertes en empruntant le réseau des Sentiers de l’Estrie ou celui du Parc d’environnement naturel de Sutton. L’accès à ces sentiers était toutefois temporairement fermé au moment de notre visite.
Autre attrait offert par Au Diable Vert mais que nous n’avons pas eu la chance d’essayer : la descente de la rivière Missisquoi. En kayak, en planche à pagaie ou en chambre à air, c’est une option vraiment intéressante pour les journées chaudes de l’été.
Le lendemain matin, c’est avec une pointe de nostalgie que nous avons quitté notre petit refuge dans les arbres pour regagner notre voiture. Bien que le site affichait complet, nous y avons été très tranquille; les hébergements étant suffisamment éloignés les uns des autres et le décor montagneux donnant l’impression d’être loin de toute civilisation. Bref, c’est un super séjour à faire en amoureux pour quiconque aime la nature et est prêt à sacrifier un peu de confort au profit d’une expérience dépaysante.
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